« Une Pirogue pour Ambanja » veut intensifier son action De l’argent pour Madagascar
La solidarité n’a pas de frontières. Pour soutenir le dispensaire malgache d’Ambato, l’association « Une Pirogue pour Ambanja » va multiplier les actions pour collecter des fonds.
«C’EST une petite goutte d’eau » qui, l’espère Eric Sauvage, fera un jour une grande rivière. Cela fait déjà six ans que l’infirmier urgentiste au centre hospitalier de Sedan a pris les rênes de l’association une Pirogue pour Ambanja. Son but : récolter des fonds pour permettre au dispensaire Tsipotiky d’apporter des soins décents à la population malgache de la presqu’île d’Ambato (Nord-Est de Madagascar).
Si la crise ne lui facilite pas la tâche, elle rend son action plus nécessaire que jamais. « Depuis deux-trois ans, la situation a considérablement régressé à Madagascar. Le pays est gangrené par la corruption. L’accès aux soins est très difficile pour la population. Là-bas, un accouchement peut très vite mal se terminer. Une simple boîte de paracétamol vaut une fortune. Les structures sont, pour la plupart vétustes. En novembre dernier, l’hôpital de Nosy Be n’avait quasiment plus d’électricité. Les Malgaches sont obligés de se tourner vers le privé qui applique des tarifs exorbitants ou alors les dispensaires. »
Conformément au rêve du Dr Manantsara, qui a été chirurgien pendant 30 ans au CH Sedan, Tsipotiky a été bâti dans une des régions les plus pauvres de l’île.
Des actions pour plus de fonds
En pleine jungle, à trois quarts d’heure de pirogue de Nosy Be et à six heures de route de l’hôpital le plus proche. Là, une petite équipe de soignants locaux vient en aide à la population. L’association leur apporte tous les trois mois une aide financière, lui donne de précieux conseils, veille à la bonne gestion de la structure. Et depuis 2006, du personnel soignant sedanais s’est rendu à quatre reprises sur place. Mais face à l’urgence de la situation, l’association, qui compte une trentaine de membres, souhaite intensifier son action.
« On aimerait organiser deux missions par an. Afin de réduire les coûts, on essaye de consolider notre collaboration avec des médecins de Mayotte ». Car, c’est bien là le nerf de la guerre : comprimer les frais et trouver de l’argent. Bien que soutenu par la municipalité de Sedan, la Région ou encore l’Etat, le conseil d’administration ne peut que constater la baisse au fil des ans des dotations publiques. A défaut de trouver un généreux donateur, les membres de l’association vont intensifier leurs actions au cours de l’année 2013. Au traditionnel repas organisé en octobre et qui rassemble plus de 150 personnes, devraient s’ajouter une marche (fin juin), un spectacle de magie ou encore une représentation d’une chorale. En outre, l’association est toujours à la recherche d’un échographe, si possible portable, pour équiper le dispensaire. On l’espère, ce sera riche de ce nouvel appareil qu’une cinquième mission humanitaire prendra la route de Madagascar en novembre prochain.
Virginie MAECKER
Pour plus d’informations sur le dispensaire Tsipotiky, consulter le site internet unepiroguepourambanja.arduina.fr
Adresse : service des urgences CH Sedan, 2 avenue du Général-Margueritte. Tél : 03 24 22 80 62.
Article paru dans l’Ardennais du 13 avril 2013 :