Réponses aux commentaires concernant la note de synthése de notre programme sur « la Ruralité »
Afin de répondre aux commentaires de M. Frédéric Courvoisier-Clément publiés sur le site de L’An Vert Vouzinois suite à la parution de la note synthétique de notre programme sur « la Ruralité », nous nous permettons de publier ces réponses (les questions de M. Courvoisier-Clément soint en gras dans le texte).
/> Où trouve-t-on des « agents » réellement capables d’être compétents pour l’ensemble des administrations concernées et quelles collectivités auront la charge de les recruter et les rémunérer ?
Notre département connaît l’un des solde migratoire négatif les plus important de France, et plus encore en ce qui concerne la tranche d’âge 20-29 ans. Nos arrondissements Sedan-Vouziers sont particulièrement touchés par ce phénomène. Je vous invite à étudier les statistiques de l’INSEE et de l’Éducation Nationale comparant le taux de réussite au bac, et la population locale possédant ce diplôme.
Une fuite des cerveaux a lieu sur nos territoires, il est temps d’y mettre fin.
Les compétences s’acquiert par la formation, la formation comme l’ensemble des services publiques doivent être décentralisés, afin de permettre aux flux monétaires et de compétences de rester sur nos territoires. (vous retrouvez là la notion de circuits courts).
Enfin l’économie social et solidaire semble la mieux à même de prendre en considération les impératifs économiques de telles missions. Il y a de l’argent sur nos territoires, mais en même temps que nos cerveaux, il n’y reste pas.
/> Comment redynamise-t-on politiquement des commerces ?
Je vous invite à étudier les travaux de la CEFAC et quelques solutions d’écologie politique ci-dessous:
1. Analyse de la structure de population, et anticipation des besoins de la population
2. Etudier les nouveaux modes de consommation:
La nouvelle donne de la consommation :
a. Le moyen de gamme est laminé. De 50%, il y a 10 ans, sa part est passée à 10% aujourd’hui.
b. Le consommateur ne veut plus d’un produit moyen.
c. Le haut de gamme se développe pour les raisons citées ci-dessus et c’est un secteur où les produits français sont dominants (70% du marché mondial). Attirer des commerces de marques.
d. Le bas de gamme a le vent en poupe
3. Le commerce par internet et la mutualisation des moyens sur un bassin commerçant.
4. Le développement des abonnements et des systèmes de SEL
5. Les besoins du commerce de proximité: accessibilité, attractivité, animation.
6. Les rues commerçantes doivent générer du passage, le commerçants doit combiner compétences métier et compétence réseau.
7. Application du droit de préemption urbain en cas de nécessité pour maintenir des commerces.
=> Arrêt immédiat du développement des ZAC / je vous invite à ce sujet à aller rencontrer les commerçants sedanais qui vous diront de visu ce qu’ils pensent de ces zones : où les franchises et autres entreprises démontables bénéficient d’exonérations fiscales, quand les commerçants de centre-ville n’en bénéficient pas.
/> Comment généralise-t-on des cabinets médicaux multi-spécialistes avec pharmacie comprise (numerus clausus et concurrence déloyale à prendre en compte) ?
La loi doit imposer une refonte du système de numérus clausus pour le secteur médical.
Les endroits dépourvus de compétences (médecins généralistes, pharmaciens, etc…) doivent pouvoir bénéficier de l’arrivée de jeunes praticiens (dont par exemple les 3 premières années après études doivent être dédiées au service de l’état, comme une contre-partie du coût de leurs scolarités pour l’état).
Un transfert progressif des structures existantes vers le cabinet multi-service doit avoir lieu en coordination avec les professionnels du secteur.
/> Commente incite-ton le développement associatif et pour quelles associations ?
Une mise en réseau des associations existantes doit avoir lieu, grâce à des animateurs rémunérés par ces mêmes associations. L’animateur aura à charge une gestion de la communication des associations et un rôle de passerelle entre ces associations, mais aussi vis-à-vis de l’administration.
/> Quelles entreprises réintroduit-on dans les villages puisqu’elles ne sont ni dans les villages, ni dans les zones d’activités dont l’expansion « anarchique et effrénée » est si terrifiante ?
La formation locale et la promotion des richesses du territoire vis-à-vis des jeunes doit être soutenu, afin de donner le goût de l’entreprise et de la coopérative aux forces vives de nos territoires.
Les secteurs les plus porteurs devraient être: circuits courts agricoles et développement de l’agriculture biologique, circuits courts énergétique filière bois et biométhanisation par exemple, mais aussi développement des réseaux électriques locaux intelligents.
La rénovation, la construction, les transports, le télétravail, les services aux personnes sont aussi des secteurs à fort potentiel.
Je ne répète pas ici le laïus sur le développement des ZAC défiscalisées, vous aurez j’espère compris à quel point elles constituent un danger immédiats pour les entreprises déjà existantes sur le territoire.
/> Comment encourage-t-on le travail, qu’il soit à domicile, lié à des services de proximité ou autre d’ailleurs ?
Le travail peut être encouragé entre-autres par la facilité d’accès à une formation de proximité, une mise en réseau des compétences, un développement des formes coopératives, et la valeur ajoutée sur l’humain et son environnement de cette fonction.
/> Si la réponse à toutes mes questions c’est : par des mesures financièrement incitatives, donc de l’argent, merci de me dire alors également avec l’argent de qui ?
Nous rajouterons un Faukon ici… 🙂 Oui, il faut repenser les modes de gestions et de prises de décisions (notamment vis-à-vis des arbitrages budgétaires). L’argent de l’état et des collectivités ne doit pas être un palliatif ou un pansement aux externalités négatives (sur l’homme et l’environnement) de notre système économique et politique.
Nous devons repenser notre système de prise de décision en partant de l’homme, de l’environnement et surtout des finances publiques. Au niveau local comme national, des audits fréquents et totalement transparents des politiques publiques doivent avoir lieu afin de juger les arbitrages et les dépenses publiques ayant été implémentés.
La recherche du résultat ayant comme corolaire la durabilité doit être la base des décisions de nos collectivités.
/> Très franchement, à part les circuits courts où il y a effectivement un travail intéressant à mettre rapidement en oeuvre localement, le reste c’est le yakafokon habituel …
En vous souhaitant un bon cheminement.
Julien pour le comité local EELV Sedan-Vouziers.
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