BAZEILLES (Ardennes). Face aux menaces de suppression qui pèsent sur les sections générales du lycée et au lendemain de la manifestations des élèves, le maire de Bazeilles, Pierre Sufour écrit au directeur académique des services de l’Education nationale.

Au lendemain de la manifestation des élèves, parents d’élèves et de plusieurs professeurs du lycée de Bazeilles, lesquels entendent protester contre un projet de transfert des sections générales de leur établissement vers le lycée Pierre-Bayle à Sedan, Pierre Sulfourt, maire de Bazeilles, a adressé un courrier au directeur académique des services de l’Education nationale avec copie au ministre de l’Éducation nationale, au recteur de l’académie, au président du conseil général ainsi qu’au député Warsmann.

Voici la teneur de ce courrier :
« Monsieur le directeur académique, comme vous le savez, nous sommes très attachés de manière globale au fonctionnement de « l’école de la République ». Aussitôt élus en 1989, nous nous sommes engagés dans la construction d’une école maternelle et d’une école élémentaire (les précédentes dataient de 1904) et au fil des années, la commune a déployé progressivement un plan d’équipement informatique et bénéficié du « plan national d’équipement numérique » […].

Parallèlement, nous avons suivi l’évolution du lycée de Bazeilles en tant qu’acteurs au conseil d’administration et avons écouté avec attention, lors de la manifestation organisée pour les « vingt ans » de ce lycée, les personnalités et, entre autres, monsieur le Recteur dire tout le bien de cette mixité enseignement général/enseignement professionnel.
Aussi, la proposition de fermeture des sections d’enseignement général que vous formulez ne peut être comprise par les acteurs que sont les élus, les professeurs et les parents d’élèves.

Vous nous promettez un lycée d’enseignement des métiers d’hôtellerie et tourisme « amiral » en contrepartie de ces fermetures, mais ce lycée, dans sa composante hôtellerie-tourisme a toujours été jusque récemment une référence. Aucune personnalité, politique (ministre, secrétaire d’État…), du monde industriel (français ou étranger), ou de l’hôtellerie (Étoile Michelin), n’a pu passer dans les Ardennes sans se rendre à Bazeilles. Ce n’est plus le cas.

L’image s’est estompée avec le temps et la concurrence s’est affirmée dans les lycées du même type de la grande Région ou de l’étranger. Alors nous pensons qu’après l’enseignement général, suivra, dans un délai plus ou moins long, la fermeture des autres sections parachevant le coup porté aux Ardennes.

Je souhaite que cette argumentation, complétée par les autres acteurs sur le plan pédagogique et organisationnel, puisse vous convaincre du bien-fondé du maintien de l’enseignement à Bazeilles ».

Article paru dans l’Ardennais du 16 janvier 2013:

http://www.lunion.presse.fr/article/ardennes/pierre-sulfourt-ecrit-au-directeur-academique