Parc naturel régional en Argonne / La synergie vers le label?

Parc naturel régional en Argonne / La synergie vers le label?

SAINTE-MENEHOULD (Marne). Ce n’est pas encore fait, mais le projet de création d’un parc naturel régional en Argonne, devrait pouvoir compter sur le soutien, annoncé ce week-end à Grandpré (Ardennes), des régions et départements visés.

BONNE nouvelle, pour l’association Argonne Parc naturel régional. Samedi lors de son assemblée générale à Grandpré (Ardennes), les représentants des régions Champagne-Ardenne et Lorraine ont annoncé leur soutien financier au projet de création d’un Parc naturel régional (PNR) en Argonne. Et celui des trois départements concernés, Ardennes, Marne et Meuse, pourrait suivre.
Rappelons que les PNR visent à protéger et mettre en valeur les atouts d’un territoire par la mise en place d’un projet commun de conservation et développement. Encore un peu abstrait, le projet se précise pour le territoire au fur et à mesure des travaux et actions de l’APNR, selon son président, Olivier Aimont qui répond à ces questions.

Qu’apporterait la création d’un PNR au développement du territoire? Pouvez-vous nous donner des exemples?
«Je crois personnellement qu’il n’y a pas beaucoup d’issues dans le contexte de crise que nous traversons : un territoire fort est un territoire qui peut être en mesure de mieux assurer son développement, de mieux protéger ses habitants et ses entreprises… Pour cela nous avons défini plusieurs axes de travail prioritaires : collectivités et développement territorial, tourisme, patrimoine, gestion des 80 000 ha de forêt du territoire ou encore agriculture durable. Le renforcement de notre image de marque doit bénéficier aussi bien à la qualité de notre environnement, au renforcement de nos liens sociaux géographiques entre les Argonnais, mais également aux nombreuses initiatives économiques et services que nous portons. Sur la question du tourisme par exemple, les gens qui travaillent dans ce domaine mouillent la chemise, mais le Parc c’est un label, une reconnaissance internationale, avec la mise en réseau des compétences. Même chose dans d’autres secteurs, comme pour les circuits de proximité, les ressources énergétiques…»
Les nouveaux soutiens sont-ils un gage de réalisation de votre projet?
«Le projet relève de la compétence des régions, et les représentants des deux régions Champagne-Ardenne et Lorraine ont précisé qu’ils avaient alloué un budget à notre association (à hauteur d’un montant espéré de 27 500 euros chacune). Leur engagement est très net, et il conditionne celui des départements. L’exercice difficile est d’essayer de réunir tout le monde autour de la table et que cette dynamique se mette en place. Si on n’est pas capable de se serrer les coudes et de définir un projet d’intérêt général, on n’y arrivera pas. Si on a réussi à rassembler 300 adhérents c’est qu’on répond à un besoin, avec notamment l’adhésion de 17 communes et de trois intercommunalités (dont celle de l’Argonne ardennaise). Rien n’est acquis mais il y a tout de même des signes d’un encouragement fort, et ce n’était pas la même chose, quand on a commencé en 2009. La nécessité de recruter un chargé de mission devient maintenant envisageable. Elle apportera un souffle nouveau à notre association.»
Quelles sont les prochaines étapes vers la création effective du PNR?
« Dans l’idéal, courant 2013, nous souhaitons organiser les premières assises territoriales de l’Argonne, permettant de conforter notre projet collectif, renforcer notre mobilisation et trouver un nouvel élan. En 2013 Argonne PNR entre dans une phase importante : réunir toutes nos institutions autour de ce projet de développement. Ce travail qui a déjà débuté répond à une volonté d’inscrire la question du développement durable au cœur de l’Argonne. Les deux prochaines années conditionneront l’éligibilité de notre projet. Fin 2014 un premier périmètre de projet devra être défini et nous devrons le défendre collectivement. Et au bout de deux ans de travail de terrain sur le contenu, de rencontres avec les collectivités, on pourra dire si le Parc est envisageable dans trois ans ou cinq ans. Avec 15 projets de Parcs à l’étude au niveau national et avec des consignes de la fédération des Parcs naturels régionaux de France de réduire la voilure, il n’y a pas beaucoup d’alternative et qu’on le veuille ou non, c’est une compétition qui s’engage! Dans celle-ci nous devons intégrer le groupe de tête ».

Propos recueillis par A.B.

Article paru sur l’Ardennais du 8 avril 2013:

http://www.lunion.presse.fr/article/economie-region/parc-naturel-regional-en-argonne-la-synergie-vers-le-label

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