SEDAN (Ardennes). Au-delà du projet qui vise à réaliser un véhicule qui consomme le moins possible, l’aventure des lycéens leur permet de développer d’autres valeurs.

VOILÀ un projet aux multiples facettes. Celui mené par les lycéens de Jean-Baptiste Clément, plus précisément la classe de 1re BTS après vente auto, a nécessité de l’investissement (dans tous les sens du terme), de la précision, de la coordination, de la détermination, de la créativité, du travail d’équipe…
C’est pour dire, même pendant les vacances scolaires, les Sedanais se rendaient au lycée pour peaufiner Shark, le nom qu’ils ont donné au bolide qu’ils ont, eux-mêmes, mis sur roues pour participer au challenge EDUC ECO de Nogaro il y a quelques semaines.
« Un challenge basé sur les économies d’énergie liées à l’usage des véhicules » comme le rappelait Benjamin Maurice, le chef d’équipe.
Confrontés à tout un tas d’autres écoles, dont certaines d’ingénieurs bien calés en la matière, pensionnaires de Jean-Baptiste-Clément n’ont pas démérité.
L’an dernier, ils avaient déjà tenté l’aventure mais n’avaient pu être classés faute d’avoir validé l’essai sur route qui consiste à faire sept tours de piste, soit environ 25 km, avec une vitesse minimale de 30 km/h.
Cette année, ce fut chose faite. Et pour y parvenir, Nicolas Constant (pilote), Christophe Doucet (copilote), Édouard Guedin, Benjamin Maurice, Anthony Pasquali et Alexandre Corre, ont entièrement revu le prototype.

Déjà en piste pour l’an prochain

Encadrée par les professeurs Nicolas Delannoy, Jérôme Rouet et Nicolas Méhault, l’équipe de « mécano-carrosserie-communication » s’est donc pleinement investie.
Avec le soutien de l’IFTS pour la découpe de la coque, dans un gros bloc de polystyrène, mais aussi celui des autres sections du lycée, l’équipe avait défini les rôles de chacun. Les uns sur le châssis, les autres sur la transmission, la direction, d’autres sur le moteur, etc.
Et au final, voilà donc la bête de 45 kg, prête à avaler le bitume.
Pour la piloter, c’est donc un des Nicolas qui a été choisi. Argument de poids, c’était lui le plus léger. Toutefois avec ses 62 kg sur la balance, il en affiche 12 de plus que le minimum autorisé. Une piste de réflexion pour l’an prochain, si les performances veulent être améliorées.
Pendant quelque 50 minutes, Nicolas Constant, dans une position assez inconfortable a donc manœuvré le prototype pour une consommation finale de moins de 8 grammes de sans-plomb 95, ce qui, pour bien comprendre fait du 0,6 litre aux 100 km.
Pas de prix cette année pour ce challenge auquel participent plus de 17 régions de France, même des internationaux, mais une réelle envie de remettre ça l’an prochain en améliorant Shark au maximum.
Les idées fusent déjà. Il restera à trouver le budget (2.000 euros cette année) et à aller taper aux portes des partenaires, mais pour ça on leur fait confiance.

E.D.