Une auto-école associative

Une auto-école associative

Avant la voiture, il y a le permis de conduire. Et l’association Mobilité Insertion Emploi en a aussi fait l’une de ses actions majeures, parce que « l’un ne va pas sans l’autre ».

De deux manières. En lançant, en mai dernier, deux cyclomobil, qui sillonnent les rues sedanaises. Avec, à leur guidon, des jeunes employés de manière ponctuelle à la période estivale avec l’idée de leur faire passer le permis de conduire, « tout en participant à l’activité de l’association et en aidant les Sedanais », s’enchante Michel Bernard, le vice-président.
Le second point, c’est la création, en fin d’année dernière, d’une auto-école associative. Toujours avec l’idée de lever les freins à la mobilité et à l’accès à l’emploi. Il s’agit d’un dispositif en deux phases. Avec d’un côté la formation et la préparation à l’entrée en école de conduite, avec des tests d’aptitude et une formation qui vise à l’obtention du permis de conduire dans une auto-école partenaire. L’association assure alors le suivi pédagogique, le contrôle de la motivation du candidat et la formation de code et cours de conduite renforcés.
Et de l’autre, « pour les personnes les plus en difficulté » au niveau de l’apprentissage, une formation intégrale au sein de l’association dans le cadre d’une formation spécifique adaptée, avec un suivi tout particulier.

Article paru dans l’Ardennais du 22 juin 2013:

http://www.lunion.presse.fr/article/autres-actus/une-auto-ecole-associative

L’Association Mobilité Insertion Emploi réfléchit à l’idée d’un garage solidaire Un parc auto étoffé

Les clés de deux voitures, des Citroën C1, ont été remises par la fondation PSA à l’association sedanaise Mobilité Insertion Emploi jeudi après-midi.

LE compteur affiche un petit 8 000 km. Mille de plus que lorsque les représentants de l’association sont allés les chercher à Paris il y a quelques semaines. Mais, jeudi après-midi, tout le monde a joué le jeu des remises de clés officielles.
Deux Citroën C1 ont été remises par la fondation PSA à l’association Mobilité Insertion Emploi. Elles viennent se greffer aux quatorze que contient déjà leur garage. « Au départ, on passait par des loueurs », rappelle la présidente, Monique Hucorne. Mais le prix plutôt élevé – « il fallait compter 500 euros par mois » -, et les contraintes pour les conducteurs les ont poussés à opter pour un parc automobile.
Et, puis, l’association a gr andi aussi. Elle s’est développée. « Notre rôle, c’est de louer des véhicules aux personnes qui ont trouvé un emploi, mais n’ont pas de moyen de locomotion pour s’y rendre », précise-t-elle.
Cette location solidaire sur un temps déterminé vise à favoriser l’accès à l’emploi ou à la formation professionnelle.
Un problème majeur
« On se trouve dans un secteur rural. Il faut parfois faire trente ou quarante kilomètres pour aller travailler », note Monique Hucorne.
« Aujourd’hui la mobilité reste un problème majeur par rapport à l’emploi, ajoute-t-elle. Si on veut qu’un maximum de personnes aille vers l’emploi, il faut essayer de lever l’essentiel des freins qui les retiennent. »
Des propos appuyés par Joël Caffiau, directeur de la fonderie PSA de Charleville-Mézières : « On connaît les difficultés locales, on connaît le contexte économique en général et, malheureusement, une voiture, ça devient pour certains un objet de luxe et, pourtant, sans voiture, il n’y a pas de travail. »
Si la location solidaire fait office de solution d’accompagnement temporaire, l’association Mobilité Insertion Emploi s’est également investie dans l’accompagnement au microcrédit mobilité, pour financer, notamment, un achat de véhicule.
« Seulement, on s’est rendu compte que le problème d’un véhicule que l’on peut acquérir à 3 000 euros, c’est qu’il y a rapidement de l’entretien à faire dessus. Ce qui coûte cher », analyse la présidente. Alors l’association mène actuellement une réflexion sur la création d’un garage solidaire.
Avec l’idée de récupérer, sous forme de dons ou d’achat à tarifs négociés de voitures, auprès de concessionnaires locaux partenaires du projet. Les véhicules seraient ensuite remis en état et sécurisés avant d’être revendus à des tarifs solidaires. « Le but, ce serait qu’on puisse garantir une certaine pérennité à la voiture, pour ne pas renforcer la précarité des personnes. »
Mélanie DEMAREST

Article paru dans l’Ardennais du 22 juin 2013

http://www.lunion.presse.fr/article/autres-actus/lassociation-mobilite-insertion-emploi-reflechit-a-lidee-dun-garage-solidaire-u

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