Suppressions de collèges : l’hiver sera chaud

Suppressions de collèges : l'hiver sera chaud

CHARLEVILLE-MÉZIÈRES (Ardennes). La manifestation de vendredi n’était qu’un début : les défenseurs des sites de Buzancy et du Chesne ont un agenda bien rempli…

La semaine dernière, les courriels et les communications sur les réseaux sociaux sont allés bon train ; la mobilisation contre les fermetures évoquées de sites de collèges dès la rentrée prochaine s’organise. Mi-décembre, une réunion au Chesne, à l’initiative des parents d’élèves, avait réuni près de 200 personnes soucieuses des projets de fermetures annoncés à demi-mot.

Les menaces ont d’ailleurs pris de la consistance avec la prise de parole de Patrice Dutot, directeur académique des services de l’Éducation nationale (ou Dasen), qui ne cache pas sa préférence pour le regroupement là où les collèges sont partagés en deux sites.

On l’a vu récemment, ce même Dasen s’est fendu d’une lettre aux principaux et proviseurs ardennais : ils doivent le contacter avant de répondre à un journaliste. Pour beaucoup, ce « verrouillage » de la communication constitue un mauvais signe, alors que Patrice Dutot doit s’exprimer dans une conférence de presse, mercredi.

Face aux incertitudes, les défenseurs des sites menacés, dont Le Chesne et Buzancy pour le Vouzinois, refusent d’attendre les bras croisés. Vendredi, ils ont profité de la cérémonie des vœux à la préfecture pour sortir banderoles et pancartes et affirmer leur détermination. Ce n’est qu’un début : la venue du Dasen au Chesne, vendredi prochain, devrait être une nouvelle occasion de tester la mobilisation des acteurs locaux.

Buzancy est entré dans la danse

Et les vendredis de janvier se ressembleront décidément, jusqu’au 25 inclus : les vœux du député Warsmann, soutien affiché de la défense des sites du Vouzinois lors de la réunion du Chesne, ne seront pas épargnés par des manifestants en recherche d’une visibilité maximale.

Si la mobilisation des acteurs du Chesne a montré un temps d’avance, Buzancy ne semble pas vouloir rester à la traîne. Ainsi, certains parents, élus ou villageois craignant pour l’avenir d’un canton privé de collège ont rejoint le mouvement.

Dès ce soir, l’association de parents d’élèves se réorganise, par le biais d’une assemblée générale extraordinaire à 20 heures, salle du 3e âge.

D’après nos informations, il s’agirait d’accorder moins de place à des élus de Grandpré plutôt très favorables à l’absorption de Buzancy. Un « manque de solidarité » dénoncé par de nombreux acteurs du dossier.

Article paru dans l’Ardennais du 14 janvier 2013:

http://www.lunion.presse.fr/article/region/suppressions-de-colleges-lhiver-sera-chaud

 

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