Près de 500 personnes pour défendre les sites de collèges menacés

Près de 500 personnes pour défendre les sites de collèges menacés

ARDENNES. Hier, près de 500 personnes ont manifesté à Buzancy pour s’opposer aux fermetures de sites de collèges et de filières annoncées par l’Éducation Nationale.

La matinée a commencé sous les gouttes, mais le soleil a fini par se joindre aux manifestants. Hier, près de 500 personnes (selon les différentes estimations), dont de nombreux élus en écharpe, ont occupé le centre de Buzancy pour dire non aux fermetures de sites et filières annoncées par l’Education nationale.

Mercredi, 250 opposants avaient dit leur colère au Chesne, à l’occasion d’une journée ville morte. On apprenait, dans la foulée, le projet des maires concernés de démissionner si la menace n’était pas levée (nos éditions de jeudi et vendredi). Cette fois, quatre engins agricoles avaient été sortis pour porter haut des banderoles, nombreuses hier.

Des élus (Francis Potron, Jean-Claude Etienne, Pierre Vernel, Jacques Morlacchi, Marc Laménie, Gérard Deglaire, en attendant Jean-Luc Warsmann qui devait rejoindre le groupe) se sont exprimés au micro, sur le perron de la mairie. Les présidentes des associations de parents d’élèves de Buzancy et du Chesne ont également dit leur façon de penser.

On a aussi pu entendre des enseignants, des représentants syndicaux, politiques, de la Ligue des Droits de l’Homme mais, surtout, des élèves, anciens ou actuels, qui ont dit leur attachement à un collège qui ne leur ferme pas les portes de la réussite.

Les « divisés » se rassemblent

Des orateurs ont associé Bazeilles (où la filière d’enseignement général est concernée, une parente d’élèves a pris la parole), mais aussi Château-Porcien et Liart, prochainement menacés, au combat. Une façon de se rassembler qui répond au « diviser pour mieux régner » reproché par les manifestants au Dasen (Directeur Académique des Services de l’Éducation Nationale).

La semaine prochaine revêt une importance certaine. Mardi, d’abord, une rencontre est prévue avec le recteur même ; jeudi, ce sera au tour du président du conseil général. Hier, les manifestants ont multiplié les slogans forts : « Ruralité en danger et en colère ! », « Soutenez nos collèges ruraux pour une réelle solidarité des territoires », « Refusons la froide routine politique et administrative, ripostons, ça va chauffer ! » ou encore « Fermer une école, un collège, un lycée, c’est ouvrir un désert ».

Sur de nombreuses pancartes, le Dasen est personnellement interpellé. On lui reproche un manque total de dialogue et une méconnaissance des réalités du terrain. Plusieurs élus ont brocardé « ces technocrates qui décident à Paris, sur des cartes ».

Peu avant 11 heures, le cortège devait s’élancer vers le collège, où un cercueil devait être brûlé, comme le symbole de la mort à laquelle les manifestants veulent échapper.

Jacques BERTHION

Article paru dans l’Ardennais du 3 février 2013:

http://www.lunion.presse.fr/article/ardennes/pres-de-500-personnes-pour-defendre-les-sites-de-colleges-menaces

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