Opération « Vouzinois n°1 sur les listes électorales »
VOUZIERS (Ardennes) À mi-parcours, la promotion de l’inscription sur les listes électorales, lancée par cinq partis politiques dans le Vouzinois, a fait étape au lycée Masaryk.
IL y a un mois, événement peu banal, cinq partis politiques nous annonçaient s’être mis d’accord sur quelque chose (notre édition du 7 décembre).
Il s’agissait d’inciter les habitants du Vouzinois non-inscrits sur les listes à le devenir avant le 31 décembre prochain.
Vouzinois – Numéro 1 sur les listes électorales, initiée par Pierre Potron (Europe Écologie les Verts) s’appuyait sur le fait que 7 % des Ardennais en âge de voter n’étaient pas inscrits sur les listes électorales, ce qui représente au minimum 12 000 personnes (dont 1.000 dans le Vouzinois).
Le projet consiste à parcourir les marchés, aller à la rencontre des maires et animer un site internet (et les réseaux sociaux).
Au lycée Masaryk, cinq membres du collectif sont venus s’adresser à 75 élèves de Terminale.
Il y avait là Manuel Sanchez (PS), Jacques Jeanteur et Joëlle Picard (Modem), Michel Coistia (EELV) et Marie-Line Thomas (ancien maire, qui s’est définie comme « femme de gauche »). L’UMP et le PCF, membres du projet, n’étaient pas représentés.
Voilà pour les étiquettes, qu’il était bien sûr convenu de remiser pour l’occasion.
« Ce n’est pas une réunion politique, insistait Eric Troquet, proviseur, pour lancer l’échange. Les personnes qui sont devant vous appartiennent à des bords différents et opposés mais l’objectif est de parler de citoyenneté. »
« La politique, ce n’est pas ce que vous voyez à la télévision,où des ténors s’affrontent, ne s’écoutent pas mais font du spectacle, a expliqué Manuel Sanchez. Nous avons la liberté de donner notre avis, c’est très important. »
« Que pensez-vous du nucléaire ? »
« Ailleurs dans le monde, des gens meurent pour avoir le droit de vote, insistait Jacques Jeanteur. Si les politiques sont tous nuls, allez-y, vous avez même le droit d’être candidat, de fonder un parti. Mais si vous ne vous exprimez pas dans la vie citoyenne, vous ne le ferez pas non plus dans votre vie personnelle ou professionnelle. »
Dans la salle, la timidité a limité les interventions, mais certains ont pu dire qu’ils comptaient voter (« ça devrait être un devoir ») ou pas (« c’est une question d’éducation, mes parents ne votent pas »).
La détente finale est venue d’un trublion souriant, collé au dernier rang, qui n’a pas hésité à demander : : « qu’est-ce que vous pensez du nucléaire ? »
Inutile de dire qu’avant de reprendre leur bâton de pèlerin, les « politiques » ne se sont pas laissé piéger et ont refusé de débattre du sujet, même si cela devait les démanger.
Le contraire aurait été curieux !
Tous les renseignements sur www.vouzinois-numero1.fr
Jacques BERTHION