Les bénévoles du Douzy’k à fond !
Dans trois semaines, ils espèrent bien être une soixantaine. En attendant, une poignée de bénévoles s’attelle à l’organisation de la 16e édition du Douzy’k festival. Et le travail ne manque pas !
À MOINS de trois semaines du lancement de la 16e édition du Douzy’k festival, les organisateurs, tous bénévoles, sont sur les chapeaux de roues.
Le gros du boulot, c’est la diffusion de l’événement. Et ça passe quasi essentiellement par l’affichage. « C’est la guerre, s’amuse Morgane. Il y en a toujours qui sont arrachées ou sur lesquelles d’autres affiches ont été collées, alors il faut sans arrêt recommencer. » L’étudiante en communication de 21 ans est venue grossir les rangs il y a deux ans tout pile, pour la 15e.
Elle a rejoint les anciens, dont fait partie Bernard. Lui, il a pris la troisième ou quatrième édition en marche, bien entraîné par sa fille qui était là dès les débuts. « On a commencé sur un plateau de tracteur au lac de Douzy devant deux cents ou trois cents personnes », se souvient le retraité. Des anecdotes, il en a un sacré nombre. Comme certains artistes, un poil extravagant, qui ont des exigences parfois difficilement réalisables.
« Ici, ils ont les vestiaires de foot pour loge et un repas champêtre en guise de repas », s’amuse celui que les jeunes bénévoles surnomme « le dinosaure ». Il y a aussi l’année où il s’est retrouvé tout seul avec un autre bénévole pour dérouler, sous la pluie, 400 mètres de câble…
« Une vraie aventure humaine »
« On y laisse tous quelques plumes. En général, quand on a tout démonté, on a les bras qui ont grandi de vingt centimètres, mais ça vaut le coup, relativise-t-il. C’est une vraie aventure humaine. » D’ailleurs, il le dit lui-même, il n’arrive pas à passer la main. « Chaque fois, je dis que c’est la dernière ! » Et en même temps, les jeunes qui débarquent sont bien contents de pouvoir compter sur les anciens. « On n’a pas toutes les connaissances, on n’a pas forcément les bons réflexes, alors ils nous conseillent, nous aiguillent », note Morgane.
Du travail, il y en a beaucoup en amont. Pour préparer la programmation bien sûr, mais pas seulement. « Les gens ne se rendent pas compte. Ils s’imaginent souvent qu’être bénévole, c’est être volontaire du vendredi au lundi pour les concerts. Ils ne voient pas tout ce qui se fait avant et après », analyse Bernard.
Parce qu’il faut préparer tout le site avant et le nettoyer ensuite. D’autant que cette année, il y aura à nouveau un chapiteau. Plutôt un bon point, d’ailleurs, au vu des caprices du ciel.
« La crainte, même avec le chapiteau, c’est que s’il pleut les gens ne sortent pas », dit Morgane. Et le risque, avec les subventions de moins en moins élevées et les artistes de plus en plus cher, c’est que ce festival soit le dernier. « Il y a les raisons économiques, les problèmes de disponibilité des gens… Il faut une mobilisation considérable pour l’organisation d’un événement de cette ampleur », lâche Bernard qui chaque fois n’en revient pas de voir débarquer 2 500 ou 3 000 personnes dans ce village de 1 800 âmes. « C’est pas pour rien qu’il s’agit du plus vieux festival Champ’ardennais ! »
Le Douzy’k festival, les samedi 20 et dimanche 21 juillet à Douzy.
Plus d’informations sur le site Internet www.douzyk.com ;
infodouzykfestival@gmail.com À l’affiche : Olivia Ruiz, Balthazar, Wax Tailor, Broussaï, Birth of Joy, The Arrs, Christine, The Big Guns, Rockin’Bitch, Abstract to the Beat, Milamarina, My Beautiful Friend.
Tarifs : samedi 22 euros (18 euros en prévente) ;
dimanche 19 euros (15 euros en prévente) ;
pass 2 jours 35 euros (26 euros en prévente).
Mélanie DEMAREST
Article paru dans l’Ardennais du 4 juillet 2013: