La Meuse et le changement climatique au cœur des débats

La Meuse et le changement climatique au cœur des débats

SEDAN (Ardennes). Scientifiques, universitaires et autres experts ont débarqué en force à Sedan, la semaine dernière, pour débattre de l’avenir de la Meuse par rapport à l’évolution du climat.

Attention, on n’était pas venu nous causer de ce qui allait se passer, ou risquer de se passer, dans les cinq années à venir, mais plutôt dans les 40 ou 50 ans qui nous attendent.
L’objectif de ce colloque, appelé « D’une rive à l’autre », était en fait la conférence finale du projet « Amice », traduisez : « Adaptation du bassin de la Meuse aux impacts des évolutions climatiques ».
Sedan avait donc été retenu pour l’ultime étape de cette vaste réflexion, qui devrait permettre si tout le monde se montre raisonnable et fait l’effort nécessaire, de parvenir à gérer la Meuse « en élaborant des scénarios partagés à l’échelle du bassin international pour le changement climatique et les débits extrêmes ; en réalisant une première simulation hydraulique de la totalité du fleuve et cartes de risques associées, et en identifiant les secteurs et les usages de l’eau prioritaires soumis aux inondations et étiages futurs ».

Pour discuter de tout ça avec la compétence et le sérieux que vous pouvez imaginer, des dizaines d’experts et gestionnaires de l’eau avaient fait le déplacement depuis la Belgique, les Pays-Bas, l’Allemagne et d’un peu partout en France.

Horizon 2070-2100

Ces spécialistes de la question furent accueillies mercredi soir dans la grande salle des Antiques du château fort, par Didier Herbillon, maire de la ville, qui lui-même était entouré du préfet des Ardennes, de Jean-Paul Bachy, président du conseil régional, mais surtout ce jour-là président de l’Epama (établissement public d’aménagement de la Meuse et de ses affluents) ; Paul Michelet, directeur général de l’Agence de l’Eau, et de Boris Ravignon, représentant le président du conseil général des Ardennes.
Plusieurs traducteurs avaient également été « réquisitionnés » – conférence internationale oblige – tandis que dans l’assistance, la plupart des participants portaient un casque sur les oreilles afin d’apprécier pleinement les mots de bienvenue de nos élus.

Toutes ces « pointures » de l’hydraulique et de la climatologie se sont ensuite retrouvées le lendemain dans les grands salons du stade Dugauguez où ils ont passé deux jours à deviser sur l’avenir de notre chère Meuse et sur les comportements que nous devrons adopter si l’on ne veut pas boire la tasse ou, à l’inverse, finir sans une goutte d’eau au robinet.
À noter que les scénarios climatiques envisagés concernaient non seulement l’horizon 2020-2050, mais aussi 2070-2100. Je referai le point avec vous à ce moment-là…

Orianne Roger

Article paru dans l’Ardennais du 19 mars 2013 :

http://www.lunion.presse.fr/article/region/la-meuse-et-le-changement-climatique-au-coeur-des-debats

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