La FCPN déménage mais reste dans son village Ils ont préféré Boult à Paris
La Fédération nationale des clubs CPN n’a pas voulu quitter Boult-aux-Bois : vendredi, ses responsables inauguraient ses nouveaux locaux.
«LA question s’est posée il y a quelques années. On s’est demandé si on déménageait vers un endroit plus ensoleillé, ou plus urbain, par exemple Paris. »
La précision de Quentin Rouy peut paraître anecdotique, mais elle montre tout le sens de l’inauguration qui s’est tenue vendredi à Boult-aux-Bois.
Le président de la Fédération des clubs Connaître et Protéger la Nature (FCPN) justifiait son mini-déménagement, après la fin de son précédent bail : « On a visité des locaux sur Vouziers il y a un an, mais cela ne nous convenait pas. On a aussi pensé à construire un nouveau bâtiment, mais le financement était compliqué, et nous n’avions pas forcément envie de reprendre de l’espace naturel pour y mettre du béton. »
« Le choix de rester dans les Ardennes n’était pas facile. Surtout quand on recherche à attirer une équipe jeune, dynamique et dotée des compétences que l’on demande. C’est un vrai choix de la part du conseil d’administration de rester à Boult. Les Ardennes ont besoin de garder des emplois stables. » Huit personnes (pour sept équivalents temps plein) composent l’équipe de la FCPN. Et le maire Frédéric Mathias a rappelé que trente emplois étaient liés à l’environnement à Boult, village de 143 âmes !
Le déménagement a bénéficié du concours de la Région, de Champagne-Ardenne active et de la 2C2A.
Il s’agit notamment d’aménager les locaux aux tâches de la structure associative. Les orateurs ont expliqué que le bâtiment, moins exigu et plus adapté, serait équipé courant 2012.
+ 10 % de clubs chaque année
Une des activités principales, a rappelé Olivier Goubault, directeur, est la réalisation d’outils pédagogiques destinés initialement aux clubs (dont le nombre progresse de 10 % par an), et désormais à la vente au public.
« Cela représente plus de 50 % de nos ressources », a-t-il précisé.
Le président du conseil général Benoït Huré a salué la « reconnaissance internationale » dont jouit Boult, notamment au travers des éditions de la Hulotte, mais aussi grâce à l’ensemble des structures « nature ».
« Les Ardennes souffrent d’un déficit d’image et votre présence, votre enracinement sont un moyen très positif de communication. »
Joëlle Barat, vice-présidente du conseil régional a salué les aspects liés à la biodiversité, au développement durable et à l’économie sociale et solidaire.
« Et c’est important de valoriser le patrimoine bâti existant. »
Les invités ont pu découvrir l’intérieur des locaux et… un film sur les castors, notamment tourné dans les Ardennes.
Jacques BERTHION
Plus d’infos : www.fcpn.org