Interview de Sophie Perrin suite à la manifestation contre le « Traité de l’austérité »

Sophie Perrin a fait un interview pour l’hebdomadaire du Parti Ouvrier Indépendant « Informations Ouvrières » , suite à la manifestation contre le « Traité de l’austérité »:

Tu es directrice d’école militante syndicaliste dans l’enseignement. Tu as été candidate écologiste (EELV) aux dernières élections législatives. Tu as participé à la manifestation contre le TSCG le 30 septembre dernier.

1) Dis-nous ce qui a motivé ta décision de participer à cette manifestation.

J’ai décidé de participer à la manifestation du 30 septembre, car je refuse ce « Traité de l’austérité ». Salaires bloqués, nombre de fonctionnaires réduit, réforme des retraites, de l’assurance-maladie, politiques et prestations sociales remises en cause, privatisations en nombre croissant (et la liste est longue encore) [mesures déjà prises avant même la ratification du traité] : JE DIS NON!
Comment créer de la croissance, des richesses, des emplois, si on condamne l’investissement public?
Comment accepter de continuer de garantir les intérêts des rentiers d’aujourd’hui en faisant fi des générations à venir?
Comment accepter que les peuples paient à la place des principaux responsables que sont les marchés financiers ?
J’ai manifesté parce que je suis indignée. Je suis en colère.

2) Le traité TSCG est maintenant ratifié. Quelles suites faut-il donner à la manifestation du 30 septembre ? Que penses-tu de l’initiative prise  par 413 militants avec le POI d’appeler tous les travailleurs et démocrates, et leurs organisations, à se rassembler au delà de la diversité de leurs engagements dans une Conférence Nationale le 1er décembre à Paris afin de discuter librement des moyens à mettre en œuvre pour renforcer la résistance à ce traité et aux mesures d’austérité déjà prises avant son application ?

Voici mes idées pour les suites à donner à cette action :
– référendum populaire
– pétition populaire
– vrai débat démocratique (je n’ai plus confiance dans le gouvernement incapable de gérer les urgences économiques et sociales)
– rejeter, c’est résister
– projet alternatif à construire et à proposer : priorités à donner à l’investissement public, social et écologique.
Mon opinion sur les 413 militants :
– les rejoindre pour résister avec eux!
Voici tout ce que je pense de toute cette austérité Bertrand… Hum, hum, hum…
Ce soir, je suis allée voir « Villes en transition », un documentaire programmé dans le cadre du festival du film organisé par ATTAC 08.
J’en suis ressortie avec l’impression de « marcher sur les nuages ». C’est un documentaire qui parle du mouvement de Transition (communautés du monde entier qui réagissent au pic pétrolier et au défi climatique avec créativité, imagination et humour, et se mettent en action pour reconstruire leur économie). Les projets ‘effectifs » que j’y ai vus correspondent en partie au projet alternatif dont je parle plus haut.
Sophie Perrin.

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