Challenge EducEco : Des progrès et un nouvel objectif : le marathon Shell

Challenge EducEco : Des progrès et un nouvel objectif : le marathon Shell

Participation du lycée Jean-Baptiste-Clément au challenge EducEco

Des progrès et un nouvel objectif : le marathon Shell

Trois ans que le lycée Jean-Baptiste- Clément participe au challenge EducEco, une compétition destinée à présenter des véhicules innovants qui consomment peu. Et cette année encore, il y a eu du mieux !

LEUR petit bolide devient un peu plus performant chaque année. Ils enregistrent chaque fois une progression et c’est bien là l’essentiel. Le lycée Jean-Baptiste-Clément a envoyé ses troupes à Colomiers pour participer pour la troisième fois au challenge EducEco.

Un rendez-vous qui vise à sensibiliser les jeunes à l’écoconception et aux économies d’énergie et auquel ils participent essentiellement pour faire le point sur leur boulot. Parce qu’ils le savent bien, ils ne s’y déplacent pas pour rivaliser avec les écoles d’ingénieurs et autres filières sur-sponsorisées. Pour eux, c’est juste le défi de s’améliorer.

Ce sont une quinzaine de BTS AVA (après-vente automobile) qui ont planché sur le prototype cette année. Quasi le même groupe que l’an passé. Sept sont allés le présenter au challenge. L’idée ? Fabriquer un engin qui consomme le moins possible, avec un cahier des charges à respecter. « Il y a différentes catégories, note Nicolas Delannoy, enseignant en génie mécanique. Le prototype, l’écocitadin… Nous, on a opté pour le prototype et on a juste des critères de sécurité à respecter, mais on reste assez libre pour la forme, les matériaux, etc. »

Le marathon Shell

en ligne de mire « Participer à un projet comme ça, ça change…, note Alexandre Corre, l’un des étudiants. On aborde des notions qu’on sera amené à utiliser dans nos futurs métiers. » Pendant le challenge, les engins sont testés sur la distance maximale parcourue avec un litre de carburant. La première année, l’équipe de Jean- Baptiste Clément avait bien ramé, le lot de quasi toutes les premières participations… « Le premier véhicule ne tenait pas la route », admet Nicolas Delannoy. « Il était trop lourd, trop encombrant, les roulements n’étaient pas terribles », appuie l’étudiant. Depuis, ils en ont créé un nouveau, qu’ils tentent d’améliorer un peu plus d’année en année. Le premier critère, d’après les BTS, c’est le poids, il faut alléger tant que possible et rouler à une vitesse de 25 à 30 km/h maxi.

« Plus on roule doucement, moins on consomme et c’est bien notre objectif », poursuit l’enseignant. Ils ont refait la coque, retravaillé les freins et la direction… Et ça marche plutôt bien, parce que leur fierté aujourd’hui, c’est de ne plus être retoqué au contrôle technique, obligatoire avant d’accéder à la piste.

Alors maintenant ils vont pouvoir se concentrer sur leur performance pendant la course. Même s’ils ne sont pas si mécontents que ça de leur résultat : le compteur affiche 195 km pour un litre de Gasoil, soit 35 de plus que l’an passé. Extrêmement loin des 3 000 kilomètres parcourus par les meilleurs. Un nombre qu’ils lâchent en se marrant. « On ne les atteindra jamais ! », ose Alexandre Corre qui relativise quand même : « On a l’obligation de faire dix-sept kilomètres, certains n’arrivent pas à les boucler, nous si ! »

Alors le boulot, pour la prochaine équipe, ce sera d’alléger, encore un peu. De travailler l’aérodynamisme, aussi. « On envisage de créer un nouveau véhicule par la suite, avec une coque autoportée », dit Nicolas Mehault, prof de mécanique automobile. L’idée d’un deuxième véhicule, électrique cette fois pour concourir en plus dans une deuxième catégorie. Et viser, pourquoi pas, le marathon Shell à Rotterdam…

Mélanie DEMAREST

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