Nous étions à Mouzon avec Sophie aujourd’hui, visite des logements sociaux du quartier de la fourberie. Nous avons rencontrés un jeune de famille avec des adolescents du quartier qui faisait un peu de mécanique à l’ombre d’un garage.

Chômeur en fin de droit il nous a décrit l’évolution du quartier, qui a perdu une école transformé en maison des associations mais qui ne semble pas être très entretenu. Dans le même temps le collège a aussi disparu. Le résultat de ce choix du Conseil Général a fragilisé directement les familles présentes à la Fourberie. Les plus petits sont contraints de manger à la cantine le midi, alors qu’ils rentraient auparavant. Tandis que les plus âgés sont au collège de Raucourt, subissant un temps de transport qui alourdi considérablement l’emploi du temps de ces enfants.

D’autres rencontres nous ont permis d’en savoir sur le fonctionnement de notre Justice. Un jeune soumis à une condamnation est interdit de droit de vote, quoi de plus normal après tout, cependant il a dû attendre 5 ans pour être jugé. Son casier judiciaire devrait être vierge afin de lui donner une chance de pouvoir retrouver le chemin du travail, il restera néanmoins marqué jusqu’à plus de 8 ans  après son larcin. Autant dire que ce jeune part d’un bien mauvais pied pour une faute commise à 18 ans. Je ne pense pas qu’il faille attendre aussi longtemps dans notre pays pour qu’un vol soit jugé afin de redonner une chance à la réinsertion des condamnés. La Justice doit être au coeur de l’action du gouvernement, apportant la dignité que nous sommes en droit d’attendre citoyennes et citoyens des droits de l’Homme.

La situation du logement social à Mouzon est très disparate, certains escaliers sont très bien entretenus, nous avons par contre constatés que dans certains escaliers la puanteur des animaux d’un habitant est insoutenable. Le problème est pourtant signalé à l’organisme logeur mais la seule solution proposée semble être d’organiser une pétition, curieuse façon de gérer son parc locatif…

Demain nous serons à La Cassine et à Douzy, nous faisons l’impasse sur le marché de Sedan que nous retrouverons pour notre dernier jour de campagne.

A bientôt,

Pierre Potron.