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  1. Liberté, Egalité, Parité, toujours ! Sophie Perrin signe la tribune

    Osez le féminisme

    Nous ne devrions pas avoir à écrire ni à signer ce texte. Les femmes n’ont-elles pas les mêmes droits civiques – celui de voter et d’être éligible- que les hommes depuis 68 ans déjà? Des lois dites de parité n’ont-elles pas été votées dès 1999, première mondiale érigeant en principe le fait de favoriser l’égal d’accès aux mandats électoraux et aux fonctions électives ? Et ne vient-on pas de nommer le premier gouvernement paritaire de la 5eme République? Alors comment
    se fait-il que le pouvoir soit en fait toujours aussi viril ?

    L’exclusion des femmes demeure une réalité dans les instances de pouvoir: l’Assemblée nationale élue en 2007 lors de dernières législatives était à 81,5% masculine. Depuis 1988, sur les 577 circonscriptions, 413 n’ont envoyé aucune femme à l’Assemblée. Cette année, l’UMP n’a investi que 28% de femmes candidates aux législatives. Le classement de notre pays concernant la proportion de femmes parlementaires empire avec les années : la France est aujourd’hui à la 69eme place au niveau mondial.

    Cette exception française et cette résistance de l’Assemblée Nationale, – institution pourtant emblématique de la démocratie représentative – incarne le fait qu’au-delà des équations individuelles, l’inertie d’un ordre sexué perdure. Celui-ci puise ses racines dans notre histoire, y compris démocratique : la citoyenneté à la française pensée par les Lumières fait encore de l’ombre aux femmes qui ont été exclues d’un universalisme en réalité masculin. Leur sexe
    faisant d’elles des êtres d’instinct plus que de raison, elles ont été exclues de la Déclaration des Droits de l’Homme et du citoyen, du suffrage universel, du Code civil… Il nous reste encore à mener un travail de désacralisation de ces principes, entamé par les mouvements féministes pro-parité des années 90.

    En conséquence, le monde politique se caractérise encore aujourd’hui par un sexisme ordinaire, parfois inconscient. L’inclusion des femmes, telle que nous venons de le voir au sein du gouvernement, n’est ainsi pas contradictoire avec la persistance de leur exclusion du pouvoir. Il s’exprime par la désignation de candidates dans des circonscriptions « difficiles », voire « ingagnables », mais aussi par le fait qu’elles sont souvent choisies pour leur cumul de différence (sexe, origine réelle ou supposée , âge, affiliation associative, etc.) plutôt que pour leur engagement partisan. Elles sont donc moins autonomes par rapport à celui qui leur a fait la faveur de les choisir.

    Enfin, cette mandature se clôt sur des tentatives de remise en cause de la parité. En atteste la réforme territoriale, qui, en remplaçant les conseillers généraux et régionaux par des conseillers territoriaux élus au suffrage uninominal, le mode de scrutin le plus défavorable à la parité, aura pour conséquence de faire reculer de manière spectaculaire les progrès accomplis depuis 2000 au niveau des collectivités locales.

    Renaît, avec le renouvellement de l’Assemblée nationale, l’espoir de voir la parité progresser de nouveau. Nous, militantes féministes, nous, candidat-e-s aux législatives, nous, universitaires, nous voulons participer à l’ouverture d’une nouvelle ère de la parité. Pour y parvenir, nous défendons un renforcement des lois dites sur la parité. Afin que la sanction financière ne soit pas qu’incitative mais aussi contraignante, nous soutenons une suppression pure et simple de toutes les aides publiques aux partis qui ne respectent pas la parité des candidatures aux législatives. Afin de lutter contre la professionnalisation et la confiscation de la vie politique, nous défendons une limitation du cumul des mandats simultanément et dans le temps. Nous nous mobiliserons enfin pour que la constitution « garantisse » et non plus
    seulement « favorise » l’égalité, changement sémantique préalable à des mesures plus ambitieuses encore.

    La question du partage du pouvoir ultime, le pouvoir politique, est centrale. Remettre en cause le monopole du pouvoir par la moitié masculine de la population n’est ni anecdotique, ni l’apanage d’une élite, ni un luxe outrancier en période de crise. C’est questionner le sens de notre démocratie, la place qu’occupe chacun-e d’entre nous et la manière dont nous voulons vivre et décider ensemble. Toutes et tous ensemble.

    Tribune à l’initiative d’Osez le féminisme ! et du Réseau féministe Ruptures

    http://www.osezlefeminisme.fr/

    http://parite2012.fr/tribune/

    Osez le féminisme

    Osez le féminisme

    http://sophieperrin.eelv-legislatives.fr/

  2. La filière bio prend de l’ampleur / Le lait bio à la fête

    VOUZIERS (Ardennes). Debut mai, cinq exploitants du Vouzinois ont intégré la collecte de lait bio mise en place il y a un an dans le sud du département.

    FABRICE PIERSON, exploitant à Sommerance, ne badine pas avec la planète. Il a définitivement remisé son pulvérisateur au placard pour se consacrer à une agriculture plus raisonnée, voire raisonnable. Comme quatre autres agriculteurs du Vouzinois (de Nouart, Imécourt et Sommerance), il vient d’intégrer la collecte de lait bio mise en place il y a un an dans le sud des Ardennes par Biolait (premier collecteur de lait de vache bio). Pour ces exploitants, c’est l’aboutissement de deux années de conversion et surtout la preuve que le pari qu’ils avaient tenté n’était pas si osé. « Pour moi, il était important de passer à une agriculture plus durable mais pour beaucoup d’agriculteurs, bio rime archaïsme. Ils pensaient que j’allais me planter et aujourd’hui, je suis devenu une référence. »
    Alors que le camion de Biolait n’avait pas sillonné les routes du département depuis 2001 faute de producteurs, il se retrouve depuis le début du mois de mai à la tête d’une tournée qui lui permet d’acheminer, tous les trois jours, plus 25.000 litres de lait vers des laiteries de Belgique ou de l’Yonne.

    « Fier de ne pas polluer »
    Cette filière de commercialisation permet aux producteurs de valoriser leur travail dans les circuits biologiques. Et surtout de renouer avec les fondamentaux de leur profession. « Je suis plus en accord avec ce que je voulais faire, confie Fabrice Pierson. On perdait la main sur l’agriculture. Je pensais que notre métier se détachait de plus en plus de la nature. Les vaches étaient nourries avec du maïs et du soja d’importation alors qu’elles sont herbivores. Il y avait quelque chose là-dedans qui n’allait pas. » Depuis deux ans, ses 120 bovins ont retrouvé le goût de l’herbe grasse. L’exploitant consacre également une partie de sa production céréalière à nourrir ses vaches. Exit aussi les antibiotiques, l’homéopathie est devenue la solution pour soigner les bêtes malades.
    Pour ces cinq exploitants, ce virage à 180° s’est fait progressivement. Il est le fruit d’une longue réflexion et d’une lente prise de conscience. « Au lycée agricole, on nous avait dit que les produits chimiques étaient synonymes de progrès. On était un peu endoctrinés. L’agriculteur est devenu un chimiste et un gestionnaire, déplore Fabrice Pierson. Petit à petit, je me suis rendu compte que le fait d’utiliser moins de produits phytosanitaires ne nuisait pas au rendement. Et aujourd’hui, je suis fier de ne plus polluer les nappes phréatiques. »
    Il faudra encore du temps pour changer les mentalités. Aujourd’hui, les producteurs bio ne représentent qu’une petite minorité. Mais tous sont persuadés d’avoir fait le bon choix et que leur exemple permettra de faire bouger les choses. Et pour eux, un retour en arrière n’est pas envisageable. « On était dans le conventionnel mais on n’y retournera pas. Si demain je rencontrais des difficultés, je préférerais arrêter mon métier ».
    V.M.

    http://www.lunion.presse.fr/article/ardennes/la-filiere-bio-prend-de-lampleur

    Dimanche 3 juin, le GAEC Pierson ouvrira ses portes au public à l’occasion de la fête du lait bio, organisée par la fédération régionale d’agriculture biologiques. L’occasion pour ces producteurs de montrer leur savoir-faire et pour les visiteurs de découvrir les coulisses d’une exploitation biologique. Un petit-déjeuner bio sera ainsi organisé avec bien sûr du lait, du miel, du yaourt, des jus de fruits, du beurre, du fromage blanc et du pain bio. Ensuite, une visite guidée de la ferme sera proposée afin de découvrir les vaches et le matériel utilisé par l’agriculteur. Un petit marché bio et un stand d’informations compléteront le dispositif.
    Ferme Pierson, 29 rue Basse-du-Paquis à Sommerance. Informations et réservations auprès d’Aurélie Renard au 03.24.33.71.29.

    http://www.lunion.presse.fr/article/economie-region/le-lait-bio-a-la-fete

  3. Réponse au collectif pour un audit citoyen de la dette publique 08

    A l’attention du collectif Ardennais pour un Audit Citoyen (CAC08)

    Nous sommes heureux de l’occasion qui nous est donnée de mettre en avant nos engagements concernant la problèmatique de la dette publique.

    Notre comité EELV Sedan-Vouziers, à l’image de notre mouvement coopératif national EELV soutient sans retenue le projet porté par le Collectif Ardennais pour un Audit Citoyen de la Dette.

    Nous souhaitons que soient auditées et débattues les questions liées à la dette publique.

    Nous souhaitons que soient institués des audits de la dette publique, mais aussi des audits des mesures politiques et des arbitrages budgétaires effectués au nom du peuple de nos territoires ; afin qu’en toute transparence chacunE puisse juger du travail de nos parlementaires et des résultats de leurs politiques.

    La démocratie participative, décentralisée et transparente doit devenir le socle commun des décisions politiques locales afin que soient mis en place des mécanismes de développement du Mieux Vivre pour touTEs.

    Ecologiquement vôtre.

    Sophie Perrin, candidate pour la 3ème circonscription des Ardennes – élections législatives 2012.
    Pour le comité local Sedan-Vouziers.

    http://sophieperrin.eelv-legislatives.fr/

    Le collectif pour un audit citoyen de la dette publique

    Le collectif pour un audit citoyen de la dette publique

    _____________________

    Email reçu le 25 Mai 2012:

    Objet: Lettre ouverte aux candidats ardennais à la députation

    Comité local Ardennes

    Madame, Monsieur,

    Vous vous êtes porté(e) candidat(e) aux élections législatives. Si vous êtes élu(e), une des premières décisions que vous prendrez sera de ratifier, ou non, le « Pacte budgétaire » signé par les chefs d’Etat  et de gouvernement de l’Union européenne début mars.

    Ce traité vise à  imposer une austérité perpétuelle aux peuples dans le mépris des urgences sociales et écologiques. Il sera inefficace car il ne permettra pas d’atteindre ses objectifs affichés de réduction de la dette publique puisque l’austérité qu’il impose ne le permettra pas. De surcroît, il va à  l’encontre des principes les plus fondamentaux de la République. En effet, il court-circuite les institutions élues démocratiquement et notamment le Parlement au profit d’une procédure budgétaire opaque corsetée par les institutions européennes. L’Europe a, au contraire, besoin d’une refondation démocratique.

    En tant que Collectif Ardennais pour un Audit Citoyen de la Dette, nous souhaitons connaitre le sens de votre vote lors de la ratification, et si votre groupe parlementaire serait prêt à  proposer l’organisation d’un vaste débat démocratique européen, qui débuterait en France par un référendum sur la ratification du Pacte budgétaire.

    Très attentifs à  votre réponse que nous ne manquerons pas de rendre publique, nous vous prions, Madame, Monsieur, d’agréer l’expression de nos salutations citoyennes.

    Pour le collectif Ardennais pour un Audit Citoyen (CAC08)

    Une copie de cette lettre sera envoyé à L’Ardennais, La Semaine des Ardennes, www.audit-citoyen.org

    Organisations signataires de l’appel CAC 08 à ce jour : Artisans du monde 08, ATTAC 08, CGT du Centre Hospitalier de Charleville-Mézières, CGT Fapt des Ardennes, Collectif de Défense de l’Hôpital de Charleville-Mézières, Convergences et Alternatives 08, Europe Ecologie Les Verts Charleville/Rethel, FSU 08, Gauche Unitaire 08, Ligue des Droits de l’Homme 08, Nouveau Parti Anticapitaliste 08, Parti Communiste 08, Parti de Gauche 08, SNUipp (FSU), SUD-RAIL 08.      

  4. Réponses aux commentaires concernant la note de synthése de notre programme sur « la Ruralité »

    Afin de répondre aux commentaires de M. Frédéric Courvoisier-Clément publiés sur le site de L’An Vert Vouzinois suite à la parution de la note synthétique de notre programme sur « la Ruralité », nous nous permettons de publier ces réponses (les questions de M. Courvoisier-Clément soint en gras dans le texte).

    /> Où trouve-t-on des « agents » réellement capables d’être compétents pour l’ensemble des administrations concernées et quelles collectivités auront la charge de les recruter et les rémunérer ?

    Notre département connaît l’un des solde migratoire négatif les plus important de France, et plus encore en ce qui concerne la tranche d’âge 20-29 ans. Nos arrondissements Sedan-Vouziers sont particulièrement touchés par ce phénomène. Je vous invite à étudier les statistiques de l’INSEE et de l’Éducation Nationale comparant le taux de réussite au bac, et la population locale possédant ce diplôme.

    Une fuite des cerveaux a lieu sur nos territoires, il est temps d’y mettre fin.

    Les compétences s’acquiert par la formation, la formation comme l’ensemble des services publiques doivent être décentralisés, afin de permettre aux flux monétaires et de compétences de rester sur nos territoires. (vous retrouvez là la notion de circuits courts).

    Enfin l’économie social et solidaire semble la mieux à même de prendre en considération les impératifs économiques de telles missions. Il y a de l’argent sur nos territoires, mais en même temps que nos cerveaux, il n’y reste pas.

    /> Comment redynamise-t-on politiquement des commerces ?

    Je vous invite à étudier les travaux de la CEFAC et quelques solutions d’écologie politique ci-dessous:
    1. Analyse de la structure de population, et anticipation des besoins de la population
    2. Etudier les nouveaux modes de consommation:
    La nouvelle donne de la consommation :
    a. Le moyen de gamme est laminé. De 50%, il y a 10 ans, sa part est passée à 10% aujourd’hui.
    b. Le consommateur ne veut plus d’un produit moyen.
    c. Le haut de gamme se développe pour les raisons citées ci-dessus et c’est un secteur où les produits français sont dominants (70% du marché mondial). Attirer des commerces     de marques.
    d. Le bas de gamme a le vent en poupe
    3. Le commerce par internet et la mutualisation des moyens sur un bassin commerçant.
    4. Le développement des abonnements et des systèmes de SEL
    5. Les besoins du commerce de proximité: accessibilité, attractivité, animation.
    6. Les rues commerçantes doivent générer du passage, le commerçants doit combiner compétences métier et compétence réseau.
    7. Application du droit de préemption urbain en cas de nécessité pour maintenir des commerces.

    => Arrêt immédiat du développement des ZAC / je vous invite à ce sujet à aller rencontrer les commerçants sedanais qui vous diront de visu ce qu’ils pensent de ces zones : où les franchises et autres entreprises démontables bénéficient d’exonérations fiscales, quand les commerçants de centre-ville n’en bénéficient pas.

    /> Comment généralise-t-on des cabinets médicaux multi-spécialistes avec pharmacie comprise (numerus clausus et concurrence déloyale à prendre en compte) ?

    La loi doit imposer une refonte du système de numérus clausus pour le secteur médical.
    Les endroits dépourvus de compétences (médecins généralistes, pharmaciens, etc…) doivent pouvoir bénéficier de l’arrivée de jeunes praticiens (dont par exemple les 3 premières années après études doivent être dédiées au service de l’état, comme une contre-partie du coût de leurs scolarités pour l’état).

    Un transfert progressif des structures existantes vers le cabinet multi-service doit avoir lieu en coordination avec les professionnels du secteur.

    /> Commente incite-ton le développement associatif et pour quelles associations ?

    Une mise en réseau des associations existantes doit avoir lieu, grâce à des animateurs rémunérés par ces mêmes associations. L’animateur aura à charge une gestion de la communication des associations et un rôle de passerelle entre ces associations, mais aussi vis-à-vis de l’administration.

    /> Quelles entreprises réintroduit-on dans les villages puisqu’elles ne sont ni dans les villages, ni dans les zones d’activités dont l’expansion « anarchique et effrénée » est si terrifiante ?

    La formation locale et la promotion des richesses du territoire vis-à-vis des jeunes doit être soutenu, afin de donner le goût de l’entreprise et de la coopérative aux forces vives de nos territoires.

    Les secteurs les plus porteurs devraient être: circuits courts agricoles et développement de l’agriculture biologique, circuits courts énergétique filière bois et biométhanisation par exemple, mais aussi développement des réseaux électriques locaux intelligents.
    La rénovation, la construction, les transports, le télétravail, les services aux personnes sont aussi des secteurs à fort potentiel.

    Je ne répète pas ici le laïus sur le développement des ZAC défiscalisées, vous aurez j’espère compris à quel point elles constituent un danger immédiats pour les entreprises déjà existantes sur le territoire.

    /> Comment encourage-t-on le travail, qu’il soit à domicile, lié à des services de proximité ou autre d’ailleurs ?

    Le travail peut être encouragé entre-autres par la facilité d’accès à une formation de proximité, une mise en réseau des compétences, un développement des formes coopératives, et la valeur ajoutée sur l’humain et son environnement de cette fonction.

    /> Si la réponse à toutes mes questions c’est : par des mesures financièrement incitatives, donc de l’argent, merci de me dire alors également avec l’argent de qui ?

    Nous rajouterons un Faukon ici… 🙂 Oui, il faut repenser les modes de gestions et de prises de décisions (notamment vis-à-vis des arbitrages budgétaires). L’argent de l’état et des collectivités ne doit pas être un palliatif ou un pansement aux externalités négatives (sur l’homme et l’environnement) de notre système économique et politique.

    Nous devons repenser notre système de prise de décision en partant de l’homme, de l’environnement et surtout des finances publiques. Au niveau local comme national, des audits fréquents et totalement transparents des politiques publiques doivent avoir lieu afin de juger les arbitrages et les dépenses publiques ayant été implémentés.
    La recherche du résultat ayant comme corolaire la durabilité doit être la base des décisions de nos collectivités.

    /> Très franchement, à part les circuits courts où il y a effectivement un travail intéressant à mettre rapidement en oeuvre localement, le reste c’est le yakafokon habituel …

    En vous souhaitant un bon cheminement.

    Julien pour le comité local EELV Sedan-Vouziers.

    http://sophieperrin.eelv-legislatives.fr/

  5. Notre programme 2012 pour la Ruralité (synthèse) – EELV Sedan-Vouziers

    Comité EELV Sedan-Vouziers

    En direct de nos campagnes, le 22 mai 2012

    La ruralité :

    L’aménagement du territoire mérite un débat plus concerté que celui d’opposer, simplement, les villes aux campagnes. En effet, depuis 30 ans, les campagnes sont prises, par les urbains, pour des espaces ludiques, reposants et naturels, d’où l’expression « se mettre au vert ». Mais résumer nos villages ruraux à la simple action agricole, même si elle est primordiale, est une grossière erreur des politiques d’aujourd’hui. Les communes rurales sont actuellement « la soupape » des villes, on y accumule les polluants émis par les activités des zones urbaines.

    Le monde rural ce sont des ouvriers, des fonctionnaires, des retraités, des jeunes, des chômeurs, des salariés, des agriculteurs, des professions libérales,… nous y trouverons toute les catégories sociales et professionnelles et c’est parce que nous ne prenons pas en compte les habitants ruraux, que nous laissons, alors, un grand nombre d’ardennais(es) oublié(e)s par les politiques publiques.

    C’est surtout la population rurale qui en paie le prix fort. En effet l’isolement et les charges, toujours trop lourdes par l’augmentation des tarifs du carburant, du fioul ou de l’électricité, sont les causes aggravantes du mal être ardennais.
    Contre ces maux, des solutions pragmatiques et simples existent :

    → Maintien des services publics en milieu rural, accessibles à tous(tes) en commençant par préserver nos écoles dans les communes et nos collèges dans les bourgs. Création de guichets uniques où un agent administratif traitera localement des dossiers (CAF, CPAM, Pole Emploi,…). Pour les plus isolés, ce guichet pourra être itinérant.
    → Redynamiser les commerces ruraux de proximité qui créent 2 fois plus d’emplois que les grands centres commerciaux.
    → Généraliser les maisons médicales multi activités au niveau des cantons avec des médecins, des infirmières, des kinésithérapeutes ou des pharmaciens.
    → Casser l’isolement par l’incitation au développement associatif des villages, et notamment au profit de nos jeunes et de nos séniors.
    → Réintroduire nos entreprises au sein des villages et stopper l’expansion effrénée et anarchique des nouvelles zones artisanales, commerciales et industrielles, alors que celles existantes ne trouvent pas encore de preneurs.
    → Les services proposés à la population rurale devront se faire dans un souci d’efficacité sans abaisser les services rendus. En ce sens, les ordures ménagères seront ramassées au porte à porte et l’engagement d’une politique de réduction des déchets à la source est primordial.
    → Encouragement au travail des services de proximité (petite enfance, ADMR, …) ou du télétravail à domicile.
    → Généralisation des circuits courts au niveau agricole. Approvisionnement des cantines scolaires avec des produits locaux (maraichage, élevage, production de lait,…)

    Cordialement,

    Pierre Potron
    Porte-parole de campagne – Sophie Perrin 2012

    Paru sur:

    http://lanvert.hautetfort.com/archive/2012/05/27/ruralite-la-position-des-candidats-d-europe-ecologie-les-ver.html

    http://sophieperrin.eelv-legislatives.fr/

    Une rue de Vouziers

    Une rue de Vouziers

  6. Brèves de campagne 14 – Du militantisme et du territoire – par Brice Potier

    Cet après midi de dimanche 26 mai, c’est sous un soleil de plomb que je m’en vais coller les affiches. Rien de plus banal, vous me diriez, c’est le BABA du militantisme politique mais lorsque l’on commence à s’attarder sur certains détails que l’on ne voit pas habituellement, la tournure collage prend tout son sens pour un engagé politique comme moi.

    En effet, au détour d’un collage une discussion avec un riverain s’établit, la politique il n’y croit pas vraiment, c’est du blabla mais lorsque je lui dis que nous souhaitons réussir une autre politique, une politique locale, de terrain, sans professionnel de la politique mais avec des personnes de la société civile, intègres car il n’y aura pas de conflits d’intérêts, avec des positions franches et responsables, un développement d’emplois locaux par les réhabilitations des bâtiments vétustes, sans détours, ce monsieur est alors repartit convaincu de nos idées.

    Un couple de personnes âgées assises à l’ombre de leur terrasse, je les interpelle et s’engage une conversation. Ils n’approuvent pas les méthodes des politiques locales, ils se sentent mis de coté, pas concerté donc pas concerné. Erreur, au contraire, je leur dis que les décisions prises aujourd’hui, auront, tôt ou tard des répercussions sur leur quotidien. Au fil de la conversation, il s’avère qu’ils sont proches d’anciens clients qui ont fait de la rénovation de maison à Connage et Maisoncelle et Villiers. Comme quoi 😉

    Panorama de campagne dans le sedanais

    Panorama de campagne dans le sedanais

    Du haut de Noyer, le panorama exceptionnelle de Sedan et Bazeilles et son site d’UNILIN qui semble avoir été posé là comme une erreur mais, me direz vous l’emploi est primordiale face à l’intérêt de nos paysages.

    En descendant, Pont Maugis, c’est la brocante, un monde fou vient chiner et moi pour coller mes affiches de Sophie à coté de laquelle Jean Luc Warsmann semble tout petit et sur la mairie, un panneau peu ordinaire puisque c’est un compteur de panneaux photovoltaïques installés sur la toit de la mairie.

    Les panneaux solaires de Noyers-Pont-Maugis

    Les panneaux solaires de Noyers-Pont-Maugis

    Je fini mon périple par coller ma dernière affiche de la journée à la Villette, petit hameau de Glaire réputé par son château dont il faut protéger le patrimoine.

    Brice Potier.

    http://sophieperrin.eelv-legislatives.fr

  7. Brèves de campagne 13 – De la dignité – par Sophie Perrin

    samedi 26 mai 2012, Douzy

    Temps superbe, Pierre et moi on continue notre travail sur Douzy. Accueil toujours très bon : il y en a qui nous attendent! Oui, les affiches ont été vues, oui, la caravane a été vue, oui, les articles de la presse ont été lus, on nous attend!

    Je pense notamment à ce père de famille de 8 enfants : notre venue chez lui est attendue et appréciée. La discussion est longue, les attentes sont là : plus de gaspillage d’argent public, plus de mensonge, plus de cohérence, plus de respect, plus de dignité, stop aux « maquillages » de projets, stop aux promesses non tenues, stop aux doubles discours…

    Je pense aussi à ce couple de retraités, dont la dame est atteinte de la sclérose en plaques, qui nous décrit leur situation : moins d’aide de la part de la sécurité sociale, perte d’une aide ménagère, conditions de vie dégradées, où est la dignité? La dame nous interpelle sur la prise en compte du statut des handicapés dans la société, elle ne se sent ni intégrée, ni même prise en compte, où est le respect?

    Je pense à cet employé d’une usine de Donchery qui va fermer ses portes dans quelques mois… En attendant qu’elle ne soit « reprise », les ouvriers doivent y travailler en subissant, chaque jour qui passe, le démontage et le déménagement de machines qui seront remontées et installées ailleurs en Europe pour que d’autres ouvriers, coûtant moins cher qu’eux, fassent le même travail sur les mêmes machines. Comment peut-on subir un tel supplice? La délocalisation est intolérable.

    Luc de Delphi avec Sophie

    Luc de Delphi avec Sophie

    Je pense aussi à ces déçus de la politique locale. Des confidences sont faites… On nous fait comprendre que la charité chrétienne est parfois de mise : c’est tout simplement « misérable » et humiliant de se voir faire l’aumône… Poudre aux yeux!

    100% dignité.

    Je pense aussi au beau projet qu’on a vu chez un habitant : construction d’un garage à ossature bois (dont pin Douglas de Vendresse), voilà du positif et du directement 100% local et écologique. Saluons cette initiative!

    Construction Bois

    Construction Bois

    Journée riche.

    Merci pour le bel accueil, toutes mes excuses pour tous ceux qu’on n’aura pas eu le temps de rencontrer…

    Sophie Perrin.

    http://sophieperrin.eelv-legislatives.fr/

  8. Brèves de campagne 12 – De la Cité et de la Politique autrement – par Sophie Perrin

    Vendredi 25 mai 2012, Mouzon,

    Avec Pierre on est allé à Mouzon, là on a rencontré  des gens formidables, des gens qui ont plein de choses à dire, des gens qui se livrent et que personne vraiment n’a l’habitude de rencontrer. Je pense à ce père de famille qui a vu le collège de ses enfants partir à Raucourt, l’école maternelle et l’école élémentaire de son quartier « déménager » au centre ville, qui a remarqué que dans la photo aérienne de sa petite ville (publiée l’année dernière dans l’Ardennais), son quartier était « gommé », aucun immeuble ne figurait sur cette vue du ciel… Comment peut-on se dire qu’on appartient à un territoire s’il est « effacé » d’une prise de vue? Comment percevoir son identité quand le lieu où l’on vit disparaît, comme par enchantement, d’un cliché censé représenter sa propre réalité?

    Mouzon

    Mouzon

    Je pense aussi à cette auxiliare de vie qui nous a accueillis en nous questionnant sur le projet qu’on défend et qui nous a dit qu’il était temps, enfin, de prendre le taureau par les cornes.

    Je pense à cette maman, avec sa fille (qui vient tout juste de trouver du travail dans la région de Pierre), qui était heureuse de notre façon de faire : aller vers les autres et parler vrai et juste.

    Je pense à tous ceux qu’on a vu, aucun ne semble être satisfait de la politique locale, tous veulent rester ici : vivre et travailler au pays! Voilà ce que tous demandent.

    100% Pour Mieux Vivre Ensemble : notre mot d’ordre.

    A demain.

    Sophie la convaincue.

    Sophie en campagne

    Sophie en campagne

    http://sophieperrin.eelv-legislatives.fr/

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