La survie paysagère est pressante

La survie paysagère est pressante

L’État veut contrer le déclin de la biodiversité dans le Vouzinois

La survie paysagère est pressante

Tout est parti des mesures des Grenelles de l’environnement.
Avec la Région, l’État souhaite sauver davantage la biodiversité. Ils proposent alors l’élaboration d’un schéma régional de cohérence écologique.

PEU de personnes ont répondu, jeudi soir, à l’invitation du conseil régional. Quelques élus, des représentants d’association et des agriculteurs, que l’on pouvait compter sur les doigts de la main.
Le sous-préfet a tout de même voulu rester enthousiaste. « Ce n’est pas la quantité mais la qualité des gens présents qui compte », a dit Jean-Luc Jaeg.

Dans la salle des fêtes de la cité de Taine, le petit groupe s’est donc penché sur la faune et la flore du Vouzinois et au delà.

Le territoire est considéré comme une zone humide.

Concilier nature et développement

Depuis les Grenelles de l’environnement, le dispositif trame verte et bleue est né. Il s’agit d’identifier et de protéger les réseaux végétaux et aquatiques.

« La diversité paysagère est importante pour l’attractivité touristique. On a construit sans penser à la complexité du vivant, commente Sébastien Dambrun, chargé de mission à la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DREAL). Du coup, les bêtes sont menacées par les infrastructures qui conduisent à une fragmentation des espaces. »

Alors, il y a urgence à établir un schéma régional de cohérence écologique (SRCE). Une ambition complexe pour réussir à éviter de perturber les écosystèmes tout en ne négligeant pas les besoins humains.

Une mission que se donnent l’État et la Région, afin de ralentir les pollutions domestiques, industrielles et agricoles. De quoi stopper la destruction des milieux. Les animaux pourront circuler, s’alimenter, se reproduire, se reposer plus facilement. La réflexion du comité a débuté à partir de cartes. Avec les connaissances de chacun, il a fallu, pendant deux heures, désigner les territoires qui peuvent s’ajouter aux trames vertes et bleues.

Une avancée ?

De là seront définies des actions pour encadrer ou restaurer les forêts comme les ruisseaux. Les documents d’urbanisme devront prendre en compte le SRCE. Mais, attention, cela ne veut pas du tout dire que l’homme ne pourra plus élargir son empreinte. Comme un paradoxe face aux discours préventifs. « Le SRCE ne donnera pas d’obligation de faire ou de ne pas faire. Tout sera basé sur le volontarisme, explique Sébastien Dambrun. Il n’interdira pas des chantiers. Il pourra, en partie, les limiter. »

Dans tous les cas, les résultats de la réunion seront présentés aux collectivités en été 2014. Puis le temps de l’enquête publique en fin d’année. La mise en oeuvre du SRCE n’est pas prévue avant le printemps 2015.

Meddeh BELKANICHI

Article paru dans l’Ardennais du 1er juillet 2013:

lunion.presse.fr

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