La DSVA mène sa troisième assemblée générale Barrage : mobilisés même en eaux calmes

La DSVA mène sa troisième assemblée générale Barrage : mobilisés même en eaux calmes

L’éloignement du projet de casier de surstockage à Savigny-sur-Aisne a rassuré les opposants. Mais pas question pour autant de baisser la garde.

«CETTE année a été très calme. Vous voyez très peu d’affiches dehors, mais il ne faut pas croire pour autant qu’on a tout abandonné. »

L’état d’esprit actuel de la DSVA (défense du sud de la Vallée de l’Aisne) tient peut-être dans cette phrase de son président, Thierry Machinet.

Brocardant « notre grand ennemi, l’Entente Oise-Aisne, qui veut des barrages à toutes fins », il a exposé les mesures alternatives de lutte contre les inondations, comme le recours à l’hydraulique douce.
« Mais c’est moins valorisant que de couper des rubans à droite à gauche… » a-t-il ajouté.

Le ton était donné et l’analyse d’André Théret, qui a consacré un temps considérable au dossier, n’allait pas infléchir la critique.

Récapitulant les points de désaccord entre la DSVA et l’Entente, à qui il reproche un immense flou, voire un amateurisme, l’intervenant s’est montré confiant.

« Le coup est passé près, et on ne l’aura probablement pas, a-t-il résumé. Mais demain, ça peut être Voncq, ou Brécy-Brières… »

Les opposants ont d’ailleurs particulièrement pris le soin de lever le nez du site du Savigny, faisant le point sur Varennes-en-Argonne (Meuse, projet gelé), Montigny-sous-Marle (Aisne, projet plus avancé) mais surtout Proisy (Aisne), où le barrage réalisé pourrait faire figure « d’homologue de celui prévu à Savigny ».

1 000 euros du ministère

Pour ce dernier site, « réalisation-phare de l’Entente », la DSVA a demandé le 9 janvier un rapport post-crue qu’elle n’a pas encore reçu. « On ne daigne pas nous répondre. Y a-t-il des choses que l’on ne devrait pas savoir ? »
Un des diaporamas projetés était consacré à la Zac Paris-Oise.

Pour la DSVA, c’est ce projet de port multimodal, 24 hectares et près de 20 millions d’euros, qui implique une protection en amont, en l’occurrence un « casier » d’un coût de 8,5 M € HT et d’une capacité de 4 millions de m3.

Bref, les pièces du puzzle sont à aller chercher plus loin que les Ardennes, mais l’association n’abandonne pas le projet d’y voir clair.

« Nous souhaitons une coopération complète et cohérente avec les différentes associations comparables à la nôtre, comme Varennes et Montigny, et d’autres s’il y en a sur le bassin (Crêtes préardennaises, Saint-Michel…) a lancé Thierry Machinet. Nous faisons un gros travail de recherche sur internet pour se tenir au courant de la moindre avancée. Restons vigilants, gel du projet ne veut pas dire fin du projet. »

L’assemblée s’est conclue avec l’annonce conjointe de MM. Jean-Luc Warsmann et Thierry Deglaire, porteurs d’un chèque de 1 000 euros, signé par le ministère de l’Écologie, qui voit dans l’action de la DSVA un « travail pour l’intérêt général. »

Jacques BERTHION
Plus de renseignements sur non-au-barrage.voila.net

Article paru dans l’Ardennais du 5 février 2013:

http://www.lunion.presse.fr/article/autres-actus/la-dsva-mene-sa-troisieme-assemblee-generale-barrage-mobilises-meme-en-eaux-cal

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