Sedan (Ardennes). Ce n’est pas un scoop, les Ardennes ne sont pas la Drôme ! La production locale bio n’est donc pas favorisée, malgré une demande des commerçants.

CE week-end une trentaine de producteurs biologiques participeront à la 9e Foire Bio des Ardennes.
L’occasion pour les consommateurs de remplir leur panier en produits locaux. Et pour les producteurs de se faire connaître. D’autant que la part du bio « local » reste encore faible en magasin.
Pour répondre à la demande de ses clients amateurs de fruits et légumes bio, Le Carrefour Market comme le Carrefour City du centre-ville recourent à une centrale d’achat, estimant que « les prix sont plus attractifs. » C’est également le cas de l’hypermarché Casino à Bazeilles. Et Leclerc à Sedan. « Nous avons des producteurs locaux pour d’autres produits, mais pas en fruits et légumes biologiques » souligne son directeur François Denis. « Le problème vient de ce que nous ne trouvons pas d’agriculteurs bio certifiés qui produisent en quantité suffisante pour nos rayons. Mais s’il y en avait, nous serions preneurs ! »
Une analyse partagée même dans les boutiques spécialisées en produits biologiques. Que ce soit chez Sedan Nature, rue Gambetta, ou à La Vie Claire, ouvert depuis neuf mois rue de la République, la majorité des fruits et légumes vendus proviennent de centrales d’achats. La faute au manque de chaleur et de soleil, comme pour les fruits et légumes issus de l’agriculture non bio.
« La part du local est fluctuante et tributaire du climat. Il faut attendre que cela pousse ! » expose Dominique Poncelet de Sedan Nature, qui ajoute avoir pris contact avec un jeune producteur récemment installé dans le Sedanais.

La viande, oui

« On ne demande qu’à travailler avec les locaux car les produits bio qui sont fragiles car non traités se dégraderaient moins vite. Plus on ajoute de distance et plus il y a de perte, forcément » reconnaît Philippe Godard, gérant de la Vie Claire. « Mais actuellement si on optait pour un approvisionnement exclusivement ardennais, nous n’aurions que des salades et des radis en cette période de l’année où les gens ont envie de fraises, des cerises et des abricots. En ce moment, seuls les salades et les radis viennent de la région. » Le commerçant ajoute qu’en revanche sa viande rouge provient d’un éleveur bio ardennais.
Bref, la balle – verte – serait dans le camp des producteurs locaux intéressés. Charge à eux de s’équiper pour obtenir une variété de produits dès le printemps et s’adapter à une demande qui en tout cas sur Sedan existe bel et bien.

Dominique BERTHÉAS

http://www.lunion.presse.fr/article/culture-et-loisirs/cherche-producteurs-bio

Programme de la foire de Wadelincourt

Le plus grand marché de producteurs bio des Ardennes se tiendra ce week-end à Wadelincourt.
Cette 9e foire bio qui s’inscrit dans la quinzaine nationale du Printemps Bio, proposera en outre des stands d’information et de sensibilisation, des animations pour tous (spectacles, tyrolienne, promenades en poneys, démonstration de cuisine, ateliers créatifs…), une soirée jazz manouche (samedi à 18 heures) avec le trio Pass Laverdine, une restauration bio (samedi soir et dimanche midi), une buvette bio, un jeu concours avec de nombreux lots à gagner (panier gourmand, pass accrobranche, composteur, etc.).
L’objectif de ce rendez-vous annuel organisé par le groupement de producteurs biologiques des Ardennes (Agro Bio Ardennes) et la chambre d’agriculture avec le soutien de la communauté de communes du Pays sedanais, et la mairie de Wadelincourt, est « d’apporter des réponses concrètes de proximité aux consommateurs » et leur permettre d’échanger directement avec les producteurs biologiques locaux et régionaux.
Un concept qui connaît un succès croissant : la Foire Bio de 2011 a attiré 2.500 visiteurs.
Elle sera ouverte samedi de 14 heures à 19 heures (avec inauguration à 16 heures en partenariat avec Bolbec Animation), puis dimanche de 10 heures à 18 heures. De nombreuses nouveautés attendent les visiteurs. Et l’entrée est gratuite.

http://www.lunion.presse.fr/article/autres-actus/programme-de-la-foire-de-wadelincourt

« L’écart des prix s’est réduit »

Cher le bio ? Selon certains responsables de grandes surfaces, l’écart avec les fruits et légumes issus de l’agriculture conventionnelle s’est réduit ces dernières années.
Mais surtout, pour les commerçants spécialisés, le consommateur s’y retrouve car il achète et consomme autrement : « Nous avons des clients qui ont peu de moyens. Mais dans le bio, il n’y a pas de gaspillage. On n’achète que ce dont on a besoin et tout le produit est consommé » observe Dominique Poncelet, commerçante.
Pour Philippe Godard qui gère une autre boutique spécialisée, la réputation du bio coûteux ne se justifie plus. « Certains de nos fruits sont moins chers qu’en grande surface » glisse-t-il.
Et de renchérir sur l’argument de la qualité : « La façon d’acheter est plus raisonnée. Une pomme bio qui se mange avec la peau est plus nourrissante et énergétique qu’une pomme non bio dont les vitamines partiront avec les épluchures ! »
Stable d’une enseigne à l’autre, l’évolution de la consommation serait plus liée à la qualité des produits qu’à leur prix selon Stéphane Denis, directeur de l’hypermarché Leclerc.
Dans un magasin du centre-ville, le rayon fruits et légumes bio a en revanche été multiplié par 2,5 en neuf mois. Parmi les nouveaux clients, des jeunes, pas toujours très fortunés. « Notamment des mamans soucieuses de la santé de leurs bébés. »
De l’avis de certains commerçants le « bio » pourrait progresser si l’offre s’avérait suffisante en quantité et en qualité.
D.B.

http://www.lunion.presse.fr/article/autres-actus/lecart-des-prix-sest-reduit