Beaucoup à raconter, beaucoup à dire, beaucoup à transmettre! Dans l’ordre…

Journée à Raucourt de lundi dernier (28 mai 2012) : France 3 et porte à porte avec Pierre, Luc, Brice, Emmanuel et sa petite Ambre. Temps magnifique.

L’ exercice de la caméra fut un moment fort. Il fallait être concise, j’ai tenté de l’être. Il fallait être précise, j’ai tenté de l’être aussi. Résultat : une séquence très brève qui a su faire ressortir le dynamisme de toute notre équipe, l’originalité de notre outil de communication, et les axes du programme que nous défendons pour notre circonscription. Beau moment.

Porte à porte qui en dit long sur la conscience politique des habitants de Raucourt : l’accueil réservé a été très bon. Chaque porte, ou presque, s’est ouverte. A chaque fois le dialogue est riche. A Raucourt, on aime les Ardennes, on veut y rester. Force est de constater, tout de même, que tout se dégrade. Les conditions de vie sont moins bonnes et surtout moins faciles qu’auparavant. J’entends très souvent, trop souvent même, des déceptions sur les politiques locales menées jusqu’à maintenant. Tout le monde veut que cela change! Nous proposons l’idéale transition.

Je discute longuement avec une dame qui travaille dans son jardin. Au cours de la discussion, je prends conscience que son message est celui que nous défendons aussi : rester ici, à la campagne (=ruralité), consommer mieux (=alimentation saine), travailler au pays (=emploi durable et non délocalisable), tisser des liens (=vivre mieux ensemble), transmettre des savoirs (=liens intergénérationnels + éducation + proximité). Cet échange me donne une belle énergie!

Avec la mairesse du village, nous échangeons sur plusieurs sujets, notamment sur la publicité faite pour les Ardennes, payée très cher (trop cher) par le Conseil Général… navrante conclusion : gaspillage de l’argent public, une fois de plus…

Mercredi 30 mai 2012, 2nde séance de collage avec Emmanuel, canton de Raucourt, l’énergie est toujours la même, petit à petit la circonscription se couvre de nos affiches…

Jeud 31 mai 2012, porte à porte à Douzy dans le lôtissement Cardot, après ma journée de travail avec la génération future. Accueil formidable. Les portes s’ouvrent, les discussions s’enchaînent. Je suis heureuse de chaque rencontre. A chaque porte qui s’ouvre, je redis ma volonté d’aller vers le plus grand nombre d’habitants de ma circonscription. Je veux connaître leur vie, je veux entendre leur point de vue, je veux savoir leurs conditions de vie. Je veux les écouter. Le quartier est très agréable : on y vit bien. Mais les temps changent et les priorités aussi : il faut préserver notre capital, il faut aller vers une transition, l’écologie politique est entendue.

Soir, 3ème séance de collage avec Emmanuel, on termine le canton de Raucourt, on commence celui de Mouzon, bon moment.

Vendredi 1er juin 2012, 4ème et dernière séance de collage, on démarre avant la nuit : que nos Ardennes sont belles! Canton de Mouzon fini.

Samedi 2 juin 2012, matin, Vouziers. Pierre, Brice et moi on se retrouve sur le marché. Temps magnifique. Nous parlons très facilement et très librement avec tous ceux que nous rencontrons. Parfois, nous sommes 3, parfois 2, parfois je suis toute seule. A chaque fois c’est un détail en plus, un morceau de vie qui se raconte, une doléance qui s’entend. Ici, sérieux problème dénoncé par un grand nombre d’habitants : la proximité de la santé, service mis à mal, presque plus de service… Nous faisons connaissance avec le boulanger bio de Cornay, quelle belle énergie et quelle conviction, il faut aller le voir, il faut goûter le fruit de son travail! Un couple de Hollandais (d’origine anglaise) nous acclame : ils nous ont vus sur les affiches, nous disent leur plaisir de nous rencontrer, nous livrent l’histoire de leur installation à Bouconville (cuisine végétarienne anglaise qu’ils vendent sur le marché), nous montrent leur « affiliation » à Enercoop-Ardennes-Champagne… Leur démarche et leur style de vie, leur détermination et leur énergie, leurs convictions sont les mêmes que les nôtres. Nous nous retrouvons!

L’après-midi, nous nous rendons tous les trois à Longwé, chez Fabien. Pierre, Brice, Fabien et moi allons rencontrer les habitants. Ils sont très sympathiques, les discussions sont riches. Une rencontre émouvante : celle du vannier, Monsieur Chaudron. Cet homme est un grand homme, il a beaucoup à nous apprendre, à nous transmettre. Sa vie et son chemin nous prouvent que les liens ne doivent jamais être rompus : nous nous devons de maintenir les liens intergénérationnels. C’est une évidence : pour vivre mieux. Longwé est un très beau village, on a envie d’y retourner… Si on met de côté les horribles caméras liberticides qui ornent deux habitations, on pourrait dire que le bonheur est à Longwé! Nous quittons Fabien et Longwé avec du baume au coeur, parés pour dimanche!

Dimanche 3 juin 2012, matin, Sommerance, fête du lait bio dans la ferme de Fabrice Pierson. Quelle matinée! Pierre, Brice et moi, vivons là un moment (un de plus!) de rencontres de convictions. La transition est en marche : cette ferme en est la preuve. Pierre décrit cela dans sa contribution. Ce moment me rappelle la visite de l’exploitattion du maraîcher bio de Illy : nous sommes en présence de force de convictions. Cette ferme et sa transformation nous prouvent que la voie du bio n’est qu’une question de volontés. Bravo!

L’après-midi nous arrivons à Sedan. Emmanuel et son fiston Tristan nous rejoignent. Nous faisons du porte à porte dans le quartier de l’avenue de la Marne. On nous ouvre, les discussions sont très riches. Elles ne ressemblent pas à celles entendues jusqu’à maintenant. Ici, il y a beaucoup plus de choses à dire. Nous devenons des sociologues de notre circonscription. Le travail se fait rare, les loyers augmentent, les charges aussi, nous entendons les discours. Nous affirmons que nous travaillons dans cet axe.

Le week-end se termine, nos déterminations sont encore plus grandes. La campagne nous renforce.

Nous conduisons la caravane sur la place d’Alsace-Lorraine, elle y restera toute cette semaine.

Restons fiers. Et forts.

Sophie Perrin.